BTP : qui a fait fortune dans ce secteur ?

Les plus grosses fortunes du secteur

Le milieu du bâtiment et des travaux publics (BTP) a le vent en poupe depuis de nombreuses années. Si la crise a affecté le marché immobilier à travers le monde, la France a pu limiter les dégâts, les entreprises françaises réalisant toujours des bénéfices non négligeables. Dix entreprises se sont démarquées dans le milieu du BTP et se classent d’ailleurs parmi les plus grosses fortunes françaises. La première entreprise se classe 21ème dans les 500 plus grosses fortunes de France. Il s’agit de l’entreprise SONEPAR, un important distributeur de matériel électrique. Le groupe familial serait à la tête d’une fortune estimée à 2.8 milliards d’euros. L’entreprise quant à elle, a réalisé cette année un chiffre d’affaires de 16 milliards d’euros. Vient en seconde position la famille Bouygues dont la fortune s’est vue augmentée de 40% en deux ans. Le chiffre d’affaires de cette année est de 33.3 milliards d’euros, en comptant l’ensemble du groupe, y compris les télécoms. L’entreprise Vicat (production de ciment), troisième dans le BTP avec un chiffre d’affaires de 2.3 milliards d’euros, est dirigée par une famille se classant 37ème parmi les fortunes françaises. Vient ensuite l’entreprise Somfy (automatisation des ouvertures dans le bâtiment) dont la famille se classe à la 40ème place des fortunes de France. La cinquième position revient à l’entreprise Fayat avec son chiffre d’affaires de 3.5 millions d’euros. Les cinq places suivantes dans le classement reviennent aux entreprises Altrad (et son matériel d’échafaudage) avec un chiffre d’affaires de 710 millions d’euros, Soprema qui est notamment spécialisé dans l’isolation, Rabot Dutilleul dont la particularité est que la famille à la tête de l’entreprise en possède 80%, les 20 autres pourcents appartenant aux salariés, le groupe Snef qui évolue dans l’installation électrique et climatique avec un chiffre d’affaires de 930 millions, et enfin l’entreprise Gagneraud basée en Normandie et en région parisienne.

Évolutions du marché

Ce classement démontre qu’il est encore possible pour quelques familles françaises de faire fortune dans le secteur. Vous pouvez obtenir plus d’infos dans le magazine Challenges, établissant chaque année le classement. Le secteur souffre cependant d’une baisse de la demande. Plusieurs facteurs qui ne sont pas le fait des entreprises et de leurs comités décisionnaires, entrent en compte pour expliquer l’évolution du marché BTP. Ainsi, la conjoncture économique, les nouvelles lois en la matière ou encore le facteur démographique jouent un rôle dans la progression du marché immobilier. Les années 2013 et 2014 ont été relativement difficiles pour le secteur du bâtiment. Dans le cadre des habitations, la conséquence de la crise a été de diminuer la demande en nouvelles constructions. De plus, l’Etat n’a plus les moyens de ses ambitions et s’est vu obligé de réduire ses aides dans le domaine immobilier (notamment en matière de défiscalisation), entraînant une perte de motivation chez les nouveaux constructeurs. Enfin, les prévisions allant dans le sens d’une baisse du prix de l’immobilier, de nombreux investisseurs ont fait le choix d’attendre celle-ci et engendrent ainsi une diminution de la demande. Pour ce qui est des bâtiments publics, les directives internationales ont obligé l’Etat français à réduire ses dépenses et sa dette, et donc à limiter l’investissement dans de nouvelles constructions à vocation publique. Enfin, les entreprises investissent de moins en moins dans de nouveaux bâtiments pour leurs services, ceux-ci étant aujourd’hui souvent délocalisés. Les améliorations et l’entretien des bâtiments restent deux branches du BTP en croissance, tout comme les travaux publics qui souffrent moins de la crise que ce qui avait été annoncé (notamment grâce aux nouvelles infrastructures en transport, alternatives promises lors des élections).

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