C’est un petit bout du monde adossé aux cimes espagnoles et andorranes. Loin de tout, peu peuplé, enclavé. L’isolement a fait de la haute Ariège une terre attachante et méconnue.
Un pays de montagnards qui, de tout temps, a cultivé une tradition de rébellion à l’égard du pouvoir central. Ainsi de la profonde et austère vallée d’Aston ou du pays du Donezan, que les résineux et les multiples lacs ont fait surnommer non sans raison le «Québec ariégeois».
Pour se rendre dans le territoire étrange qu’est le Donezan, totalement coupé du monde durant l’hiver, il faut franchir le col de Pailhères et passer à plus de 2000 mètres. Le voyage commence alors.
Dans l’Aston, à 1700 mètres d’altitude, étangs glacés et chemins escarpés racontent l’épopée des contrebandiers de toutes les époques, ou celle, lors de la Seconde Guerre mondiale, des passeurs envoyés par la Résistance pour évacuer les pilotes anglais vers l’Espagne puis vers Barcelone.
En amont de Tarascon-sur-Ariège, les montagnes se resserrent, verticales, abruptes, creusées de grottes. Au-delà d’Ax-les- Thermes, s’ouvre la vallée d’Orlu, tout comme les vallons du Nabre, du Najar, d’Ascou… Pour le bonheur des randonneurs.
Car c’est à pied ou en raquettes que peuvent réellement s’apprécier les ressources naturelles de ce département.
Pourtant, avec ses onze stations de sports d’hiver, l’Ariège propose de jolies performances montagnardes. Il y a de la pente et de la poudreuse pour les fans de ski et les accros du hors-piste.
Il faut monter vers Ascou-Pailhères, les Monts d’Olmes, les Trois Domaines d’Ax ou rallier Guzet , village de carte postale avec ses chalets de bois sous les sapins.
Quant au ski de fond, deux stations, Ascou et le Plateau de Beille, se disputent la vedette dans un panorama somptueux.
Beille s’adosse à la crête frontière de l’Andorre face aux pics de Serrère et de la Sabine. Le domaine est un véritable petit paradis pour le ski nordique, les promenades en raquettes et les virées en traîneau à chiens.