La psychogénéalogie: exploration de l’histoire familiale, afin de s’en libérer, pour devenir soi. Une specialité de la psychologie analytique.
Le premier travail consiste à découvrir le sens étymologique et psychogénéalogique des prénoms (le premier, mais aussi les second et troisième prénoms) de la personne en thérapie. Ils vont nous conduire à émettre des hypothèses concernant le passé familial. Plus tard, au cours de la descente le long des racines, nous confirmerons ou non ces hypothèses.
L’important se situe dans la mise en lumière. Ce que l’on n’aura pas découvert sera imaginé et donc mis en conscience, cessant ainsi d’agir dans l’ombre par des répétitions, du mal-être ou des maladies. L’imagination sera complétée de la lecture d’ouvrages sur l’histoire locale des lieux de naissance et de vie des personnages de l’arbre, éclairant ainsi des modes de vie, des croyances, des coutumes…
Les noms des saints des jours de naissance, de décès, de mariage (et même de conception) forment autant de pistes à suivre qui nous conduisent aux drames non digérés de l’histoire des ancêtres.
Les dates de naissance, de conception, de décès, de mariage, d’événements importants, accidents, maladies, seront également examinées à la loupe et reliées entres elles afin de découvrir à quel événement elles nous mènent. Nous arrivons ainsi au niveau des arrières-grands-parents et de leurs parents et à des deuils non faits, des drames liés aux guerres, à des morts d’enfants ou de personnes jeunes, de pères ou de mères de famille… Parfois à des morts violentes, à des suicides.
En ligne ou par mail, je conseille à la personne de dresser son arbre (au fil des séances) afin de l’avoir sous les yeux. Elle y mettra tous les détails évoqués ensemble et principalement les dates, prénoms, nom de famille, lieux, profession, maladies. Comme il s’agit d’un travail dans le temps, elle aura tout le loisir de revenir à son arbre et de le compléter. Le fait de n’avoir pas découvert tous les éléments de la généalogie, nous empêche nullement d’avancer, puisque nous travaillons aussi en imagination active et sur les rêves. L’imagination active consiste à laisser venir spontanément tout ce qui vient à partir d’un point de départ : un nom, un mot, une idée, une situation, un ressenti, un rêve, une image…
Si nous explorons le passé familial, les rêves nous communiquent aussi des éléments de l’inconscient collectif, défini ainsi par Jung :
Une couche pour ainsi dire superficielle de l’inconscient est sans aucun doute personnelle. Nous l’appelons « inconscient personnel ». Mais celui-ci repose sur une autre couche plus profonde qui ne provient pas d’expériences ou d’acquisitions personnelles, mais qui est innée. Cette couche plus profonde est celle que l’on désigne du nom d’ « inconscient collectif »… Cet inconscient n’est pas de nature individuelle mais « universelle »… il a des contenus et des modes de comportement qui sont… les mêmes partout et chez tous les individus… et constitue ainsi un fondement psychique universel de nature supra personnelle présent en chacun.
Certains de ces contenus constituent de véritables ressources agissantes et donc aidantes, de « possibilités vitales », dit Jung.
Le travail proposé se situe donc entre recherches généalogiques, découvertes, analyse, explications, compréhension, réconciliation ou pardon au sens psychologique d’avoir accepté et dépassé les événements traumatisants, choquants ou inacceptés jusqu’à ce jour, et entre la découverte des potentialités en soi, au-delà de l’histoire familiale.
Les fantômes n’en seront plus et reprendront leur place sur l’arbre, réhabilités, pardonnés, acceptés, les douleurs rentrées, les secrets inavouables enfin exprimés par le descendant. Dans le même temps, des rêves auront souvent fait leur apparition dans le but de compléter ce travail en apportant une image de l’état intérieur de la personne, des compensations, des solutions, des anticipations, des symboles destinés à transmettre un enseignement jusqu’à la réalisation de soi.
Tout rêve est un organe d’information et de contrôle, et, de ce fait, l’adjuvant le plus efficace dans l’édification de la personnalité, dit encore Jung.
Un article ecrit par Isabelle Nail, Diplômée en psychothérapie analytique (Jung), Diplômée en psychogénéalogie, spécialiste de la Thérapie en ligne.
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