Aujourd’hui, le courant écologiste emplit notre civilisation moderne, à un rythme fulgurant. Dans les programmes politiques, sur les tracts ou sur les affiches dans la rue, le développement durable est omniprésent.
Dans les années à venir, parions que cette vague verte touchera, de manière quasi-systématique, de nombreux produits de consommation plus ou moins courante : les cosmétiques, chapeaux, ciseaux, taille-crayons, portefeuilles, jeux de cartes, filtres à café, et, si le mouvement se durcit, pourquoi pas aussi les systèmes de téléphonie ip, si ce n’est pas déjà le cas à l’heure où nous écrivons ces lignes…
Une notion mal interprétée
Cependant le concept de développement durable est globalement dénaturé par la société.
Dans l’empressement, on oublie que le développement durable est une notion en 3 parties : bien loin de se limiter à la simple écologie, ce terme recouvre par ailleurs des aspects économiques et sociaux. Mais ces 3 dimensions constitutives (social, écologie, économie) entrent bien souvent en conflit les unes vis à vis des autres dans la réalité.
Observons de plus près ces 3 grandes propensions avec des catégorisations sociales :
– Pour le business man, en général et sauf exception, la santé de l’économie est la plus importante ; l’équité sociale, quant à elle, est au mieux un des éléments de la négociation acceptée avec l’un des facteurs de production et dans le pire des cas un élément délaissé ; et la protection des milieux naturels lui semble être une entrave extérieure prescrite par la puissance publique ou bien par la = »société civile ».
– L’écologiste pense que la préservation de la nature doit être recherchée à tout prix, au détriment de la prospérité économique et de la juste répartition sociale.
– En ce qui concerne le philanthrope, l’objectif est de survaloriser la justice sociale et le bien-être de l’humain : la prospérité économique ne permet que de combler une faible partie des besoins empiriques seulement, ou au pire représente une « tyrannie » inacceptable ; et la préservation de l’environnement est perçue comme un luxe que nous devons mettre en second plan tant que les besoins vitaux ne sont pas satisfaits. Sylvie Brunel, écrivaine réputée de l’action humanitaire, apparaît intraitable à ce sujet : dans notre combat pour la planète, attention à l’idéalisation exagérée des milieux naturels, prenons garde à ne pas délaisser les autres êtres humains.
De plus, d’une manière générale, le vocable « développement durable » doit faire face à deux autres dilemmes :
– entre les préoccupations des générations actuelles et celles des générations à venir ;
– entre les souhaits des états industrialisés et ceux des états « pauvres » ;
Comme nous venons de le voir suite à cette étude conceptuelle succincte, le concept de « développement durable » est loin de faire consensus. Il est pourtant essentiel d’en comprendre les enjeux.
A ce titre, l’association Humanityy dispose d’un blog écologique et humanitaire. Le site héberge également un moteur de recherche permettant d’aider financièrement des organisations caritatives.