Dans la hiérarchie d’un hôpital, l’aide-soignant ne semble pas occuper un poste de haute importance. La fonction arrive en effet après le médecin et l’infirmier, comme un complément aux autres. Néanmoins, ils sont souvent là pour réaliser les tâches que personne d’autre ne fait, et qui peuvent considérablement jouer dans le bon rétablissement des personnes prises en charge. De fait l’emploi aide-soignant est, comme les médecins ou les infirmiers, soumis à une véritable sélection qui confirme que le rôle mobilise des compétences précises.
En France, le poste d’aide-soignant doit répondre d’un niveau d’étude minimum pour pouvoir exercer. Bien évidemment il est préférable d’avoir quelques aptitudes naturelles, pour se sentir à l’aise dans cette fonction. La patience et l’attention aux détails sont quelques-unes des qualités qui servent quotidiennement en milieu hospitalier, à tous les échelons de responsabilités.
En terme de diplôme, il faut avoir validé une formation, qui prend à peu près une année à temps plein. Pour accéder à cette formation les écoles (qui doivent être reconnues par l’Etat) font passer un concours. Ce n’est donc pas un simple examen, les écoles sélectionnent les meilleurs candidats de chaque session. A propos des écoles même, il y en a des dizaines sur tout le territoire, chaque région en est doté et parfois en nombre.
Le concours est ouvert à tous les plus de 17 ans, même les non diplômés. Il s’organise en deux temps, comme nombre de concours : une session écrite qui, si elle est réussie, débouche sur un oral. Les personnes qui justifient d’un niveau Bac ou plus, et certaines formations spécifiques au domaine paramédical, peuvent être dispensées de l’écrit.
L’oral n’est pas qu’un entretien d’embauche. Il nécessite une préparation spécifique en ceci qu’il comporte deux dimensions, la première étant constituée d’une présentation, une soutenance sur un sujet concernant l’univers auquel sera confronté celui ou celle occupant le poste d’aide-soignant. Après cet exposé, l’oral prend davantage des allures d’entretien, où sera évoquée la motivation du candidat à exercer l’emploi aide-soignant.
Considérant que l’aide-soignant est au contact de vies humaines, il faut également démontrer qu’aucune défaillance, au niveau de la santé, ne peut entrer en conflit avec l’exercice de la profession. Sera ainsi demandé à la personne ayant réussi le concours de présenter un certificat médical à jour, prouvant sa capacité à occuper le poste aide-soignant.
Le candidat accepté a alors le droit de suivre la formation, où lui sera enseigné des matières qui vont des soins en général à la gestion de l’hygiène du milieu, en passant par le relationnel et même la manière d’optimiser l’efficacité du travail entre les différentes responsabilités à assumer.
Pour se donner toutes les chances d’y parvenir, voici quelques conseils. Les organisateurs de ce concours le place, en terme de niveau, à un degré de connaissances et de méthodologie équivalent à la fin du collège, 3ème et brevet des collèges. Reprendre le programme, surtout en biologie, mathématique, sciences physiques, serait déjà un bon départ, à compléter avec des ouvrages spécialisés pour la préparation de ce concours.
Ensuite, pour le choix de l’exposé à l’oral, le plus souvent les candidats choisissent un sujet de santé publique. En plus de soulever nombre de problématiques, ils sont fournis en données et autres informations utiles.
Quant au reste, notamment l’entretien, cela est soumis aux mêmes règles que la plupart des autres types de sélection. Il faut se montrer motivé mais sans trop en faire. La meilleure des choses à faire est donc de savoir parfaitement pourquoi on se destine à cette profession, savoir qui l’on est exactement, et les choses devraient couler d’elle-même par la suite.