Le kimono japonais fait partie intégrante de l’histoire du Japon, puisque son évolution en dépend étroitement. Si depuis le Vè siècle, il s’est posé naturellement comme un vêtement de base, à partir du XIVè siècle, il a commencé à s’imposer comme étant le reflet d’une société entière.
En effet, la fermeture du Japon au monde extérieur a permis à la population de se créer son propre style de kosode – l’origine du kimono – qu’il s’agisse de sa manière de porter ou de son aspect esthétique. S’ensuit également la mise en place d’un code vestimentaire qui permet de définir le rang social et le statut de la personne qui le porte. Plusieurs distinctions marquent alors plusieurs autres points, relatifs aux motifs et à leur agencement, au genre, à l’événement ou encore à la saison.
La notoriété du kimono et son rôle au cœur de l’histoire du Japon ont toujours été importants. Ils ont notamment permis au vêtement local par excellence d’évoluer de manière esthétique, parallèlement à une évolution des techniques du textiles.
Les tissus utilisés pour l’élaboration du kimono se multiplient, avec une préférence pour le coton et le lin pour ce qui sont portés au quotidien, et de la soie pour les personnes aisées et les grandes occasions. Avec le développement des techniques de teinture, la réalisation de motifs de plus en plus sophistiqués marque également l’entrée du kimono dans son aspect artistique. Une des particularités du kimono japonais réside alors dans une fabrication complexe et longue, puisque chaque motif et ornement (teinture et grattage, application de feuilles d’or, broderie, etc.) est minutieusement réalisé à la main.
Vers le milieu du XIXè siècle, l’entrée des occidentaux au Japon a complètement changé le style vestimentaire de la population locale. Le port traditionnel au quotidien du kimono japonais se perd peu à peu et tend à disparaître jusque vers la fin du XXè siècle. Toutefois, les occidentaux ne restent pas insensibles à cette tradition.
Aujourd’hui, la fascination de ces derniers pour la culture japonaise a permis au kimono de s’exporter en Europe et en Amérique du Nord. La nouvelle génération, dans un état d’esprit créatif associé à une fierté culturelle n’hésite pas non plus à revaloriser le kimono japonais, à sa manière.