À l’heure du virtuel, serions-nous en manque de contact ? C’est ce que semblent montrer, en tout cas, nos pratiques de consommation : vice-maisons, achats responsables ou ventes directes, on sait à qui on achète, et pourquoi !
Quand la consommation créée du lien.
Conséquence des excès du virtuel ? On n’a jamais autant cherché à mettre l’humain au centre du commerce. Cela a commencé dans l’alimentation, avez l’arrivée du commerce équitable dans les années 1990.
Aujourd’hui, l’engouement porté vers les filières courtes : on complète son panier de course en achetant via des AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), des coopératives ou des réseaux mettant en lien direct producteurs et consommateurs). L’idée étant que l’on sait à qui on achète, et qu’on maintient une forme d’économie solidaire.
Économie du partage.
Il n’y a pas de raison que le système soit réservé aux produits alimentaires. Services, vêtements, mobilier, voitures…plus qu’une simple mode, la consommation collaborative s’est inscrite dans nos mœurs.
On loue, on partage, avant tout pour des raisons d’économie, mais aussi parce que ce fonctionnement crée du lien, pousse à s’ouvrir aux autres. Et ça marche : 81% d’entre nous auraient, au moins une fois, proposé une prestation collaborative, qu’il s’agisse de louer son appartement ou de vendre un objet.
La seconde main au 1er plan.
Plus de sept Français sur dix ont déjà acheté de l’occasion en vide-greniers ou sur internet. Les dressings débordants, la revente est devenue une étape incontournable dans la vie de fashionista. Et là, on a l’embarras du choix. Dépôts-ventes réels ou virtuels, tels vide-dressing.com et vestiaire collective.fr, eBay, leboncoin.fr, mais aussi, arrivé plus récemment en France, “vinted”. On peut aussi organiser une vente éphémère chez soi : les réseaux sociaux sont idéaux pour rassembler les bonnes volontés !
Le grand retour des réunions Tupperware.
Elles datent des années 1980, vous vous souvenez ? Internet n’a pas mis un coup d’arrêt aux ventes à domicile. La France compte un demi-million de vendeurs à domicile indépendants (VDI), pour un chiffre d’affaires estimé à plus de 4 milliards d’euros ! On est à l’aise, dans son salon, pour apprécier lingerie ou cosmétiques bio…
La démonstration directe est parfaitement adaptée à la gastronomie ou aux loisirs créatifs. Mais à la maison, on vend aussi… le contenu de la maison : les garages sales américaines sont devenues ici vide-maisons. Une tendance en hausse, hyper pratique : pas besoin de tout déplacer !
Les marques s’y mettent.
Elles ont intégré les attentes des consommateurs : pour survivre, une marque doit apporter déclaration valeur humaine ajoutée à ses prestations, afficher des engagements responsables, jouer la transparence. Voire encourager les comportements vertueux, comme cette banque russe qui propose de meilleurs taux, selon la pratique sportive. Ça s’appelle le Nudge, ou la méthode incitative positive.