Hollande et la réforme de la dépendance
L’heure des réformes a sonnée !
Notre président en avait fait l’un des sujets phares de sa campagne, mais que va-t-il maintenant mettre en place pour faire face à la dépendance ?
Ce projet de réforme de la dépendance n’est pas une mince affaire, et c’est pourquoi les hypothèses sont encore nombreuses. On parle, entre autre, de la création d’une cinquième branche de la sécurité sociale qui, avec la famille, la maladie et les accidents du travail, serai également reliée à la vieillesse.
Si ce projet de loi reste encore assez vague, il a été annoncé que cette réforme serai globale et ne prendrai pas en compte uniquement la dépendance. On parle des « trois A » : anticipation, adaptation et accompagnement.
Avec le vieillissement de la population française, les plus de 60 ans seront 22,3 millions d’ici 2050. Il s’agit donc d’anticiper cette évolution démographique, en aménageant, en adaptant des logements, les transports et en développant des services également adaptés à ces nouveaux besoins.
La prise en charge de la dépendance a un cout, elle est aujourd’hui partagée entre l’Etat, la Sécurité Sociale et l’Allocation Personnalisée d’Autonomie. Le projet de réforme aura pour objectif de prendre en charge la globalité de ces couts liés à la dépendance, en englobant également les couts des services à domiciles et l’hébergement en établissement spécialisée (maisons de retaites, résidences, EHPAD…).
C’est lorsque que l’on se penche sur l’aspect financier de la réforme de la dépendance qu’un nuage s’installe. Difficile de savoir comment s’y prendre et ici encore plusieurs hypothèses sont évoquées. On envisage une nouvelle cotisation sociale : une augmentation de la CSG des retraités à 7,5% ( au lieu de 6,5%) qui serai donc alignée sur celle des salariés. Cependant cette solution apparait comme une « fausse bonne idée » puisqu’elle ne rapportera que 2 milliard d’euros face aux 10 milliards nécessaires.
On évoque également la possibilité d’une nouvelle journée de solidarité (ou bien son extension aux retraités et indépendants) ou encore une hausse de la TVA, une taxe sur les successions… Tous les moyens sont envisagés et rien n’est laissé de côté, pas même une hausse de la cotisation vieillesse avec une baisse du départ à la retraite.
Cette réforme de la dépendance fait débat et est très attendue. Le fond semble se dessiner petit à petit, mais l’aspect financier est, lui, encore à pleine interrogation. Le président Hollande s’attaquera donc à cette réforme qui, comme il a pu le montrer en campagne, lui tient à cœur, mais quand et à quel prix…