Les implants dentaires comme support prothétique

L’utilisation d’implants dentaires comme support prothétique offre une multitude d’avantages par rapport aux prothèses adjointes à appui muqueux, aux bridges ancrés sur des dents initialement saines qu’il faut préparer ou qui présentent un support parodontal réduit et fragile.

Le maintien du capital osseux, particulièrement de l’os alvéolaire

Un implant dentaire placé dans le tissu osseux sert non seulement d’ancrage pour le dispositif prothétique mais il constitue la meilleure prévention qui soit pour la pérennité de cet os. Ce maintien du capital osseux concerne plus particulièrement l’os alvéolaire si l’implant est installé très rapidement après la perte de la racine dentaire qu’il remplace.

Comme pour les racines dentaires naturelles, la perte osseuse péri-implantaire, c’est à dire l’alvéolyse horizontale physiologique, observe une chronologie très lente, que l’on mesure en dixièmes de millimètre par an. A l’inverse, pour un os non fonctionnel ou sous-jacent à une prothèse amovible, la perte de l’os alvéolaire est souvent extrêmement spectaculaire.

Le maintien stable de la dimension verticale d’occlusion

Grâce à leur stabilité, les prothèses implanto-portées préservent l’environnement occlusal. Ce n’est pas le cas des prothèses adjointes complètes ou partielles qui progressivement se  » tassent  » parallèlement à la résorption osseuse et provoquent, plus ou moins rapidement selon les patients, des prématurités sur les dents prothétiques et au niveau des dents naturelles. L’instabilité des bases sur les supports ostéo-muqueux, accélère la résorption du substratum osseux sous-jacent. Les surcharges prothétiques au niveau des dents naturelles qui servent d’ancrage et les surcharges occlusales au niveau des autres dents précipitent leur disparition.

Un meilleur réglage des rapports d’occlusion

Pour les prothèses implanto-portées, qui reposent sur un support fixe et rigide, il est possible de régler l’occlusion statique et cinématique comme on le ferait pour des prothèses conjointes traditionnelles, c’est-à-dire selon une protection canine ou une fonction de groupe incisivo-canine-prémolaires selon le cas clinique. Cette stabilité, qui facilite les réglages en bouche, assure une maintenance de ces rapports d’occlusion et l’harmonie fonctionnelle de l’ensemble des constituants de l’appareil manducateur.

Par ailleurs, le patient, bénéficiant de prothèses stables, n’aura plus besoin de faire appel à des  » parafonctions prothétiques  » pour maintenir ses prothèses en place par des mouvements de la musculature périphérique et de la langue.

pierrecousteau: