Arrêts maladies : 220 millions d’€uro économisés ?

A l’occasion de la publication d’un rapport de l’Assurance Maladie à propos des arrêts maladies délivrés sur le territoire hexagonal, il est apparu que ces derniers sont très onéreux. Néanmoins, il convient de ne pas accabler les personnes légitimement placées en arrêt maladie mais plutôt de lutter contre la fraude parce que cette problématique est suffisamment connue de tous pour ne pas être abordée. Cette lutte contre la fraude n’est cependant pas de nature à solutionner le problème du déficit constamment enregistré par la Sécurité Sociale en particulier à cause de sa branche Assurance Maladie. Par voie de conséquence dans le cadre de l’établissement du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2012, le Gouvernement a posé l’idée d’un abaissement du niveau des indemnités journalières attribuées aux personnes en situation d’arrêt maladie. Il s’agit d’une mesure qui malgré son caractère assez impopulaire dans l’opinion publique mais également au sein même de la classe politique permettrait d’économiser la bagatelle de 220 millions d’€uro.

Toutefois, il existe un réel malaise politique à propos de cette décision émanant du Gouvernement parce que tout le monde a aujourd’hui parfaitement conscience des difficultés rencontrées par les Français si bien que l’idée de diminuer leurs indemnités journalières semble difficilement justifiable sur le plan social. Il convient également de s’interroger sur les conséquences de cette décision sur chaque mutuelle parce que les réseaux mutualistes interviennent à titre complémentaire en ce sens. En effet, le tarif de mutuelle risque de s’en ressentir nettement à tel point que l’opportunité de trouver une mutuelle pas chère sera relativement rare. Dès lors, le Rapporteur Général du Budget de la Sécurité Sociale invite le Gouvernement à renoncer à cette réforme tout en trouvant de nouvelles recettes destinées à compenser les pertes de l’Assurance Maladie : « C’est pourquoi je demanderai au gouvernement de revenir sur sa décision, en ne publiant pas le décret en question. En contrepartie, il faudra bien sûr que nous votions d’autres recettes, afin de ne pas aggraver les déficits ». Enfin au-delà de ce débat, il convient de s’interroger sur les difficultés constantes rencontrées aujourd’hui par le système de santé notamment en terme de protection sociale parce qu’elles sont de nature à créer une vive préoccupation chez les citoyens hexagonaux.

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