La croissance économique est-elle la solution contre la faim dans le monde ?

Au cours du 21ème siècle, l’insécurité alimentaire reste d’actualité malgré la croissance économique vantée dans de nombreux pays. A côté de certains pays d’Asie et d’Amérique latine, l’Afrique est la cible de ce problème majeur. Alors, comment expliquer cette dichotomie dans un monde amené à évoluer chaque jour ?

Une nette progression observée

De nombreux pays dans le monde ont connu une augmentation de la disponibilité énergétique alimentaire. Cette évolution a contribué à une amélioration à l’échelle mondiale de la nutrition. Selon les observations récentes, des efforts ont été faits pour l’application des recommandations de l’OMS sur le plan alimentation. Cette progression s’est produite presque sans interruption au cours des deux dernières décennies.

Dans certains pays la croissance économique rapide a donné un résultat satisfaisant en matière d’autosuffisance alimentaire. C’est le cas de l’Asie qui, malgré les disparités enregistrées, ont réussi à faire front à l’insécurité alimentaire. Le Bangladesh est un exemple intéressant en matière de croissance dans cette zone. Durant les 20 dernières années, le pays a obtenu de bons résultats dans le domaine de la nutrition. Entre 1990 et 2010, le PIB par habitant y a même doublé.

La situation devient toute de même inquiétante depuis quelques années dans la région Asie-Pacifique. Selon un rapport publié en 2018, cette zone abrite la moitié des personnes sous-alimentées dans le monde. Cette évaluation correspond à un nombre de 486 millions d’individus. Ce qui tend à aller à l’encontre de la hausse globale de la prévalence contre la faim dans cette partie du monde.

Des efforts engagés en Afrique

Malgré un taux de croissance en hausse, le continent africain doit faire front aussi à l’insécurité alimentaire. Ce problème touche particulièrement certains pays comme le Soudan du sud et l’Ethiopie. Pour le Nigéria, le développement lié à l’or noir semble avoir peu d’impact sur la gestion de la faim. La mal nutrition et la famine persiste au détriment du vaste potentiel agricole du continent.

Le PNUD allait jusqu’à qualifier d’alarmante la situation de l’Afrique subsaharienne en 2014. Les données publiées font état de 15 millions d’Africains exposés au risque de la famine à cette période. A cela s’ajoutent les 856 millions d’Africains sous la menace de la sous-nutrition. Heureusement, les gouvernements de chaque pays engagent de nombreux efforts dans le domaine de la nutrition actuellement.

Le cas de Madagascar est un exemple intéressant dans la lutte contre la sous-nutrition. A côté de l’Etat, d’autres acteurs comme le Groupe sfam œuvrent contre la faim dans la Grande île. De 2020 à 2022, le Groupe renforce les actions engagées dans ce sens dans les bidonvilles autour de Tananarive. Il annonce l’accroissement de son engagement pour 1 millions d’euros pour ce projet. Le programme comprend de l’aide à la création d’activités génération de revenus et dépistage et traitement de la malnutrition.

Le plus dur reste à faire dans le monde

L’impact d’une économie positive sur l’amélioration de la nutrition est communément admis. Pour atteindre ce résultat, le FAO soutient l’importance de faire profiter aux pauvres le processus de la croissance. Chaque pays doit aussi prendre en compte les considérations nutritionnelles. Jusqu’à maintenant, la situation dénote pourtant une faible relation entre la nutrition et la croissance économique.

Face à cette situation, le monde est invité à réaliser davantage d’efforts pour améliorer la nutrition de la population. Cette dernière pourra participer pleinement à la croissance économique si elle profite d’une alimentation nutritive. Chaque individu en bonne santé pourra assumer pleinement son potentiel cognitif et physique. Une telle amélioration ne pourra qu’être favorable pour le développement de chaque pays.

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