Les cépages français, une tradition familiale

Depuis toujours, les Châteaux vignerons et vignobles français ont appartenu à de grandes familles relativement riches, constituant des domaines familiaux vus de l’extérieur comme indestructibles. Ils constituaient une certaine noblesse locale et permettaient d’offrir de l’emploi aux ouvriers agricoles locaux. Ces familles ont fait les beaux jours du vin français et lui ont permis d’accéder à la réputation largement admise aujourd’hui de meilleurs vins au monde, malgré la concurrence accrue d’autres vins européens et mondiaux. Mêlant tradition et nouvelles technologies dans la fabrication du vin, ils garantissaient le caractère unique de ces breuvages. Cependant, les familles vigneronnes ont peu à peu laissé place à de riches investisseurs avec le temps, leurs terrains ayant décuplés de valeur et leurs moyens n’étant plus suffisants pour maintenir une production efficace et rentable.

Un secteur attractif pour les riches investisseurs
En passant de 200.000€ l’hectare à 2 millions en 20 ans, les vignobles français sont devenus un secteur accessible aux plus riches, les familles de tradition vigneronnes ayant dû abandonner ce marché. Si ce dernier attire autant les investisseurs, c’est parce qu’il ne connaît pas la crise. En effet, le vin français a su maintenir sa demande, aussi bien en France qu’à l’étranger, et s’est tourné davantage vers une production d’appellation plutôt que vers des vins de table classiques. Le prestige lié aux noms des grands vignobles français, ainsi que le caractère très fermé de ce milieu, attirent chaque année un nombre croissant de personnes intéressées. Dans certaines régions de France, comme l’Aquitaine, la production de vin place le secteur agricole au sommet du classement des activités économiques les plus rentables pour la région. Ces investisseurs stimulent donc l’activité économique locale. La demande des pays émergents et des nouvelles classes moyennes étrangères ont fait augmenter l’exportation en vins français ces dernières années et ont placé ces derniers sur la liste des marchés dans lesquels il est intéressant d’investir pour les riches étrangers.

Des acheteurs de tous horizons
Ces dernières années, il a été mis en lumière le fait que les nouveaux acquéreurs de domaines vinicoles se trouvent être d’origines variées, et notamment chinoises. Ceux-ci viennent avec des moyens très importants et font monter les enchères, rendant le tout inaccessible pour les familles propriétaires qui souhaiteraient agrandir leurs domaines. Elles se trouvent souvent contraintes de revendre, les offres étant souvent difficiles à refuser. Ces nouveaux propriétaires maintiennent la production de vin, garantissent les emplois qui y sont liés et modernisent les installations, tout en maintenant la qualité du vin. Il arrive qu’ils en améliorent la qualité pour placer certains vins jusqu’alors considérés comme moyens au rang de vins de luxe à destination d’un public étranger exigeant du haut de gamme. Il est à noter que la France compte également un nombre important de grandes richesses, comme on peut le voir sur le site Francetvinfo.fr, qui peuvent facilement faire le poids face à ces nouveaux riches étrangers qui se portent acquéreurs. Il n’est donc pas rare de voir des entrepreneurs s’associer pour le rachat de grands vignobles et maintenir ainsi la tradition française dans les noms des propriétaires. Cela constitue une grande fierté de pouvoir compter parmi ses acquisitions un secteur aussi prestigieux et rentable que le vin français.

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