Le tribunal correctionnel de Paris vient de statuer sur une affaire de bizutage impliquant 4 jeunes étudiants de l’université Paris-Dauphine. À cette occasion, Oboulo présente une analyse psychosociale des fonctions du bizutage.
Les faits
C’est lors d’un « entretien de sélection » à la Jeune association pour la promotion des activités à Dauphine (JAPAD) le 25 octobre 2011 qu’un étudiant a gravé des initiales sur la peau du dos de son camarade à l’aide d’une capsule de bière. Ce dernier, à qui l’on a demandé de boire d’une traite une bière et un verre de vodka, de baisser son pantalon et de retirer sa chemise, a reçu des coups de pied dans les côtes lorsqu’il a mal répondu à certaines questions. Ses mains ont été attachées derrière ses épaules à l’aide d’un manche à balai et une corde a été attachée autour de son cou. La victime a déposé une plainte le 26 octobre.
Bizutage et violences volontaires aggravées
Sont mis en cause 4 étudiants, dont 1 a été exclu définitivement de l’université et 3 de manière temporaire, pour bizutage et violences volontaires aggravées. L’un de leurs avocats parle de « petit entretien de recrutement » et déclare que « personne ne s’est plaint » jusqu’aujourd’hui. Quant aux détenus, ils ont annoncé qu’ils ne pensaient pas commettre de délits et que « ça a toujours été comme ça » au sein de la JAPAD.
Trois mois de prison avec sursis et 1 000 euros d’amende ont ainsi été requis par la procureure. L’avocat de la victime a réclamé 20 000 euros de dommages et intérêts et 3 des avocats des prévenus ont demandé l’acquittement, le délit de bizutage ne pouvant être retenu pour les associations.
À la fin de la séance, les prévenus se sont excusés auprès de leurs victimes. (SudOuest, Le Figaro, Le Monde)
Oboulo : analyse psychosociale des fonctions du bizutage
Afin de mieux comprendre ce phénomène, Oboulo présente une analyse psychosociale des fonctions du bizutage. Quels sont les objectifs et résultats du bizutage ? Comment expliquer le comportement de ses auteurs ?