Richard Vainopoulos : « Le pilotage gouvernemental du tourisme est ambigu »
Le pilotage gouvernemental du tourisme est à nouveau au cœur de l’actualité, ceci à la suite des récentes déclarations de Laurent Fabius portant sur la hausse des taxes hôtelières.
Le Ministre des Affaires étrangères et du Développement International vient d’émettre son avis concernant l’augmentation de la taxe hôtelière, une hausse sollicitée par les parlementaires socialistes. À cette occasion, il n’a pas manqué d’indiquer que ce changement est contraire à ce qu’avait promis François Hollande, qui s’est engagé à tout mettre en œuvre pour éviter d’alourdir la fiscalité. Cette décision risquerait d’avoir des impacts néfastes sur le développement du tourisme selon lui. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un secteur jouant un rôle-clé pour le commerce extérieur et pour l’emploi.
Cette réaction de Laurent Fabius ouvre à nouveau le débat sur le sujet suivant : quel ministère est réellement en charge du secteur touristique ?
Actuellement, cette question suscite certaines ambiguïtés. Effectivement, on ne sait plus qui est réellement en charge de ce dossier : est-ce Arnaud Montebourg, Fleur Pellerin ou Laurent Fabius ?
Des mesures concrètes doivent être prises
Depuis le remaniement, les trois ministres ne cessent de se voler dans les plumes sur cette question. Des petites actions ici et là sont entreprises par chacun. Arnaud Montebourg a déclaré avoir engagé une action en justice contre Booking.com… un fait que le site a nié très rapidement. De son côté, Fleur Pellerin a déclaré vouloir entreprendre différentes actions pour booster le secteur touristique peu de temps après sa nomination. Pourtant, il semblerait que sa volonté soit rapidement tombée dans une vive léthargie. Pour sa part, Laurent Fabius a annoncé plusieurs mesures destinées à optimiser la compétitivité du marché touristique français.
Il ne faut plus se leurrer. On sait que pour assurer la croissance de ce secteur, de simples annonces sont insuffisantes. Des mesures concrètes doivent être prises. Il faut que plus d’argent rentre et que celui-ci ne soit plus l’apanage des organismes parapublics qui n’ont pas encore démontré leur réelle efficacité.
Pour que cela soit possible, il est nécessaire d’avoir un ministre, un interlocuteur unique vers qui les professionnels pourront se tourner.
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