Un violoniste du siècle dernier : Zino Francescatti

Un virtuose hors pair

Zino Francescatti, de son vrai nom René-Charles Francescatti, est né à Marseille en 1902 et décédé à La Ciotat en 1991. D’origine italienne, il fut l’un des plus grands violonistes de son temps. De parents musiciens (son père était lui-même un violoniste, qui eut pour maître un élève du célèbre Niccolo Paganini), Francescatti commença à se produire en public dès dix ans. Sa carrière – qui connut un développement important aux Etats-Unis, du fait de la deuxième guerre mondiale –, lui valut l’admiration des plus grands noms de la musique, dont Maurice Ravel. Lorsque la guerre s’achevant, Zino Francescatti put à nouveau se produire en Europe, sa gloire prit vite une ampleur internationale. De la fin des années 70 à 1991, année de sa mort, il vécut une « retraite » tranquille à La Ciotat, enseignant le violon dans un conservatoire qui porte aujourd’hui son nom.

L’œuvre de Zino Francescatti

Francescatti jouait sur un Stradivarius Hart de 1727 qu’il vendit à la fin de sa vie. Son jeu était marqué par une technique impeccable sans efforts apparents, par la chaleur de l’expression et par une remarquable élégance tonale. Outre Ravel, dont il était le violoniste préféré, il collabora avec Jacques Thibaud, Bruno Walter et Robert Casadeus. Excellent pédagogue, il forma de grands noms de la musique, tels que Gérard Poulet, Gaëtane Prouvost et Nina Bodnar. Son œuvre balaye un vaste panorama musical. Dans son enfance, il joua le concerto pour violon de Ludwig Van Beethoven. Il occupa également aux Etats-Unis la place de soliste dans le premier concerto pour violon de Paganini aux côtés de Barbirolli et de l’orchestre philharmonique de New-York. Sa discographie inclut Saint-Saëns (Introduction et Rondo Capriccioso, avec Bernstein), mais aussi Brahms, Bach, Kreisler et bien d’autres.

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